Édition du vendredi 10 janvier 2014
Parlement européen : la bataille du siège s'invite dans la campagne municipale à Strasbourg
La bataille pour le maintien à Strasbourg du siège du Parlement européen, régulièrement contesté par une majorité d'eurodéputés, s'est invitée hier dans la campagne des municipales avec la venue, à l'initiative de la droite locale, du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.
L'ancienne maire de la capitale alsacienne (2001-2008) Fabienne Keller, tête de liste UMP aux prochaines municipales face au sénateur-maire PS sortant Roland Ries, et son invité de marque entendaient évoquer « ensemble leur vision des relations franco-allemandes et la place particulière que Strasbourg doit occuper en Europe ». Le maintien dans la capitale alsacienne du siège officiel du Parlement européen « est un sujet d'avenir stratégique pour Strasbourg », a expliqué Fabienne Keller pour qui « il est important de se mobiliser juridiquement, comme le font les opposants à Strasbourg au Parlement européen, de construire un lobby efficace, et d'amplifier l'action de promotion de Strasbourg auprès des députés et à l'échelle de l'Europe ».
L'actuelle municipalité en est bien consciente, rétorque Roland Ries, qui a lancé il y a un an deux comités, l'un associatif, l'autre plus politique, baptisé « taskforce », en vue de « professionnaliser » le lobbying pro-Strasbourg auprès de l'Union européenne.
Bien qu'inscrit dans le marbre des traités européens et fermement défendu par le gouvernement français, le siège strasbourgeois du Parlement européen est régulièrement contesté par une majorité d'eurodéputés, lassés de faire tous les mois la navette entre la capitale alsacienne et Bruxelles, où a lieu l'essentiel du travail en commissions parlementaires, et où siègent les deux autres grandes institutions de l'Union : le Conseil et la Commission.
Les eurodéputés ont réduit d'année en année leur temps de présence effective à Strasbourg, avant d'être rappelés à l'ordre par la Cour de justice de l'Union européenne en décembre 2012 : même s'ils n'y siègent plus que trois jours et demi par mois, pas question de déroger à la règle des douze sessions plénières annuelles dans la capitale alsacienne. Les opposants à Strasbourg dénoncent notamment le surcoût des déplacements, qu'ils évaluent à plus de 180 millions d'euros.
Siéger à Strasbourg permet au Parlement d'affirmer « sa crédibilité, alors qu'à Bruxelles, c'est la troisième roue de la charrette », rétorque l'eurodéputée Catherine Trautmann qui travaille notamment à l'élaboration d'un argumentaire pro-Strasbourg à l'intention des eurodéputés, et milite en faveur d'un sommet franco-allemand à Strasbourg.
Alors que les anti-Strasbourg n'hésitent pas à engager des professionnels des relations publiques, la ville a aussi dégagé une ligne budgétaire de 50 000 euros pour financer d'éventuelles études ou actions de lobbying de sa « taskforce ».
Face à la fronde, « il faut additionner les forces et ne pas les exclure », estime Catherine Trautmann, qui s'inquiète de l'irruption du sujet dans la campagne des municipales. « C'est un sujet qui dépasse les échéances électorales », juge-t-elle (Afp).
L'ancienne maire de la capitale alsacienne (2001-2008) Fabienne Keller, tête de liste UMP aux prochaines municipales face au sénateur-maire PS sortant Roland Ries, et son invité de marque entendaient évoquer « ensemble leur vision des relations franco-allemandes et la place particulière que Strasbourg doit occuper en Europe ». Le maintien dans la capitale alsacienne du siège officiel du Parlement européen « est un sujet d'avenir stratégique pour Strasbourg », a expliqué Fabienne Keller pour qui « il est important de se mobiliser juridiquement, comme le font les opposants à Strasbourg au Parlement européen, de construire un lobby efficace, et d'amplifier l'action de promotion de Strasbourg auprès des députés et à l'échelle de l'Europe ».
L'actuelle municipalité en est bien consciente, rétorque Roland Ries, qui a lancé il y a un an deux comités, l'un associatif, l'autre plus politique, baptisé « taskforce », en vue de « professionnaliser » le lobbying pro-Strasbourg auprès de l'Union européenne.
Bien qu'inscrit dans le marbre des traités européens et fermement défendu par le gouvernement français, le siège strasbourgeois du Parlement européen est régulièrement contesté par une majorité d'eurodéputés, lassés de faire tous les mois la navette entre la capitale alsacienne et Bruxelles, où a lieu l'essentiel du travail en commissions parlementaires, et où siègent les deux autres grandes institutions de l'Union : le Conseil et la Commission.
Les eurodéputés ont réduit d'année en année leur temps de présence effective à Strasbourg, avant d'être rappelés à l'ordre par la Cour de justice de l'Union européenne en décembre 2012 : même s'ils n'y siègent plus que trois jours et demi par mois, pas question de déroger à la règle des douze sessions plénières annuelles dans la capitale alsacienne. Les opposants à Strasbourg dénoncent notamment le surcoût des déplacements, qu'ils évaluent à plus de 180 millions d'euros.
Siéger à Strasbourg permet au Parlement d'affirmer « sa crédibilité, alors qu'à Bruxelles, c'est la troisième roue de la charrette », rétorque l'eurodéputée Catherine Trautmann qui travaille notamment à l'élaboration d'un argumentaire pro-Strasbourg à l'intention des eurodéputés, et milite en faveur d'un sommet franco-allemand à Strasbourg.
Alors que les anti-Strasbourg n'hésitent pas à engager des professionnels des relations publiques, la ville a aussi dégagé une ligne budgétaire de 50 000 euros pour financer d'éventuelles études ou actions de lobbying de sa « taskforce ».
Face à la fronde, « il faut additionner les forces et ne pas les exclure », estime Catherine Trautmann, qui s'inquiète de l'irruption du sujet dans la campagne des municipales. « C'est un sujet qui dépasse les échéances électorales », juge-t-elle (Afp).
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